ART & BUILD ARCHITECT : Portrait of David Roulin

David Roulin is an architect and Chief Executive Officer of Art & Build Architect. Influenced by his sculptor father, he talks to us about his vision for architecture, the materials he likes to work with, and the concept of empty space architecture.

David Roulin
Art & Build Architect

255 chaussée de Waterloo
1060 Brussels
+32 2 538 72 71
info@artbuild.eu

Website

Technical sheet of this architecture video clip
Journalist : Emma C. Dessouroux
Cameraman : Didier Minne – Geoffroy Minne / Kinodoc – Julien Stroïnovsky / Novsky Films

Editing : Emma C. Dessouroux / Cristina Dias
Direction : Emma C. Dessouroux
Production : Les Délires Productions

Translation : MDR Translations
Subtitles : Cristina Dias

Original transcription

David Roulin, je suis architecte, administrateur délégué de Art & Build Architect à Bruxelles, Paris, Luxembourg et Toulouse.

J’ai fait mes études d’architecture à Bruxelles à l’institut Victor Horta qui est aujourd’hui la Faculté d’architecture La Cambre – Horta. J’ai commencé ma carrière comme architecte indépendant pendant 7 années et puis j’ai rejoint des grands bureaux dont Art & Build où j’avais commencé pendant mes études par faire des stages.

Travailler dans un grand cabinet d’architecture, évidemment, c’est une autre dimension de l’architecture parce que vient se greffer à cela la notion collective, la notion du groupe et, ça, c’est quelque chose qui me passionne depuis de nombreuses années.

Si je dois parler de moi comme architecte, je dirais que j’ai fortement été marqué par l’influence de mon père qui est plasticien, qui est sculpteur. Cette approche plastique de l’architecture est importante. Et puis, par ailleurs, par l’urbain, l’urbanité, la dimension urbaine de l’architecture. Ces deux dimensions – l’artistique et l’urbain – ont influencé complètement mon parcours professionnel et la vision que j’ai de l’architecture.

J’aime bien parler de l’architecture du vide. C’est quoi l’architecture du vide ? C’est l’idée que ce qui est important n’est pas le construit : les volumes, avoir le plus grand bâtiment, le plus long, le plus beau. C’est pas ça qui est important. Ce qui est important, c’est ce qui est à l’intérieur, c’est-à-dire le vide parce que c’est dans le vide que les gens se rencontrent, bougent, s’épanouissent, ont une perception de l’architecture. Evidemment l’architecture doit être belle, doit être signifiante mais ce qui est important c’est comment on la vit, comment les gens la vivent de l’intérieur. C’est une notion plus féminine de l’architecture, moins masculine.

La question de la matière en architecture est fondamentale puisque tout est matière. Comme je suis, à la base, influencé, formé par une approche plastique, plasticienne, sculpturale, j’ai une approche évidemment très matière véritable, authentique. Toutes les matières authentiques sont valables. En fonction des projets et des lieux, toutes les matières authentiques ont de l’intérêt. Par contre, ce que je sais, c’est ce que je n’aime pas, c’est tout ce qui est factice, tout ce qui est matière qui ferait semblant que c’est une autre matière. On parle aujourd’hui, par exemple, de matériaux en terre cuite qui imitent le bois. Ça évidemment c’est quelque chose qui – et c’est peut-être une question de génération – mais pour moi, dans mon esprit, des matières qui font semblant qu’elles sont une autre matière, c’est quelque chose qui n’est pas possible.

Je n’aime pas beaucoup la question de l’objet. Je ne suis pas très objet. Je suis plutôt quelqu’un de nomade qui peut travailler dans n’importe quelle condition, dans n’importe quel endroit. L’idée d’avoir des objets particuliers sur un bureau s’ils ne sont pas directement fonctionnels m’importe assez peu. Par contre, j’aime avoir une œuvre d’art dans mon bureau ou une sculpture mais pour dire des objets particuliers, je serais bien en peine de dire ce qu’est mon bureau idéal.
Je suis plutôt sur les moments, les instants, les voyages, les déjeuners, les moments particuliers partagés avec d’autres que sur les objets et les lieux.

English subtitles

I’m David Roulin, I’m an architect, Managing Director of Art & Build Architect in Brussels, Paris, Luxembourg and Toulouse.

I undertook my architectural studies in Brussels at the Victor Horta Institute, which these days is the La Cambre – Horta Faculty of Architecture. I began my career working as a freelance architect for seven years, and then I joined the big offices, including Art & Build, where I began during my studies by taking training courses.

Working in a big architecture firm, of course, is another dimension of architecture, because what comes with that is the collective concept, the concept of the group, and that’s something that I’ve been passionate about for many years.

If I must talk about myself as an architect, I would say that I have been strongly influenced by my father who is a visual artist, a sculptor, and this artistic approach to architecture is important. But also by the urban dimension of architecture. These two dimensions, the artistic and the urban, have totally influenced my professional career and the vision I have of architecture.

I like talking about empty space architecture. What is empty space architecture? It’s the idea that what is important is not what is constructed, volumes, having the biggest building, the longest, the most beautiful. That’s not what is important. What is important is what is inside, in other words the void, because it’s in that void that people meet, move, thrive, and have a perception of the architecture. Of course, architecture must be beautiful, meaningful, but what is important is how it is lived in by the people on the inside. It’s a more feminine concept of architecture, less masculine.

The question of materials in architecture is fundamental, since everything is a material. As I was initially influenced, trained, by a plastic arts or sculptural approach, my approach is obviously very much all about real and authentic materials. All authentic materials are valid. Depending on the project, and the place, any authentic materials can be of interest. On the other hand, I do know what I don’t like, and that is everything that is artificial, any material that pretends to be another. Nowadays for example they’re talking about tiles that looks like wood. This is perhaps a generational thing but to my mind, materials that pretend to be other materials are simply out of the question.

I’m not very keen on thinking about the object. I’m not a very object sort of person. Rather, I’m something of a nomad who can work in any conditions, in any place. The idea of having personal objects on a desk that don’t have any obvious function is of little interest to me. On the other hand I do love having a work of art in my office, or a sculpture, but as for particular objects, I would be hard pushed to say what would be my ideal office. I am more about moments in time, journeys, dinners, those special moments shared with others, rather than about objects or places.


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