BELLE-VUE, Brussels – Belgium

Following its acquisition of the old Belle-Vue breweries site in Molenbeek (Brussels, Belgium), Nelson Canal has, with the help of the A2M architectural office, been working on renovating the buildings and giving them a new direction: a youth hotel, passive housing, and the 2.0 Museum have appeared.

Project name : Belle-Vue
Address : 33-41 quai du Hainaut. 1080 Brussels
Assignation/Destination : Hostel – Museum – Restaurant – Bars – Apartments building

Name of client : Nelson Canal
Name of architect : A2M
in association with : –

Name of engineers :
– Stability Consultancy firm : Stubeco
– Special techniques Consultancy firm : Crea-Tec
– EPC Consultancy firm : –
– Acoustics Consultancy firm : –
– Healt & Safety Coordinator : SecuriSan
– Control Agency : –

Name of contractors :
– Main contractor : DEMOCO

Project status : Completed (2016)

Size of project : NC
Budget : NC

Technical sheet of this architecture video clip
Journalist : Emma C. Dessouroux
Cameraman : Emanuel Pinto – Epiprod / Didier Minne – Geoffroy Minne / Kinodoc – Julien Stroïnovsky / Novsky Films

Editing : Emma C. Dessouroux / Cristina Dias
Direction : Emma C. Dessouroux
Production : Les Délires Productions

Translation : MDR Translations
Subtitles : Les Délires Productions

Archive : Archi Urbain S.7 / Ep.31 – 2013 / Archi Urbain S.10 / Ep.6 – 2015

Speakers : Olivier de Bellefroid (Investisseur – Nelson Canal) – Christophe d’Ansembourg (Investisseur – Nelson Canal) – Jean-Paul Pütz (C.E.O. – Nelson Canal) – Sebastian Moreno-Vacca (Founding Partner – A2M) – Julie Willem (A2M) – Sebastien Cruyt (Architect – Synergy International) – Michel de Launoit (MIMA) – Raphaël Cruyt (MIMA) – Mister Emma (Journalist – Archi Urbain)

Original transcription

PART 1
J’ai 53 ans. Je suis originaire d’Anvers. Je vis à Chaumont-Gistoux, partiellement à Bruxelles également. Je suis principalement actif dans le secteur industriel. Je suis arrivé un peu par hasard dans le secteur immobilier notamment via le projet sur les brasseries Belle-Vue.

Nelson Canal s’est constituée de manière très fortuite. Notre associé Jean-Paul Pütz est arrivé avec un projet sur les brasseries Belle-Vue.

Je me rappelle quand je passais ici le long du canal car, moi, je sortais beaucoup dans ce coin-ci. Je regardais cette masse de briques, cette espèce de prison dans la ville. Je me disais « mais mon dieu, mais quel endroit on pourrait faire de ça ? ». Et puis il se fait que rien ne venant vraiment par hasard, je me suis réorienté vers l’immobilier, la construction, l’architecture. Un jour, l’occasion m’a été donnée de pouvoir acquérir le site via quelqu’un qui travaillait chez InBev et qui m’avait dit : « la brasserie souhaite se défaire de cet actif. Est-ce que vous seriez intéressé ? Nous avons vu 2-3 de vos réalisations. Ça pourrait vous intéresser. »

Je me tourne vers deux amis avec qui j’ai fait le collège. Je leur dis : « ce site est inouï. C’est une occasion incroyable. Le prix est bon. Il faut qu’on l’achète. »

L’idée au départ était d’en faire un hôtel. On ne savait pas encore très bien quel genre d’hôtel. On s’était dirigés vers quelque chose de plutôt luxueux. Et puis on a fait un virage à 180 degrés. Nous sommes tombés sur le groupe Meininger qui exploitait des hôtels low cost en Allemagne et ailleurs.

On a signé le compromis peut-être quelques semaines avant la chute de Lehman Brothers. Il faut bien s’imaginer qu’à ce moment-là, tout le secteur HORECA était en dessous de tout et trouver des crédits à ce moment-là pour réaliser ce projet-là a été extrêmement compliqué.

L’achat portait sur l’entièreté du site. Nous sommes sous la législature de Philippe Moureaux qui nous demande de céder une partie. Celle de la malterie sur laquelle il y a un projet communal avec un petit hôtel qui s’appelle l’Hôtel Belle-Vue avec des salles et des bureaux. On cède cette partie-là bon gré mal gré mais je pense qu’il était normal que la commune veuille garder une partie de ce patrimoine. Au niveau du financement, on a pu réduire une partie de l’endettement lié à l’achat par la revente à la commune – qui s’est faite à prix coûtant puisqu’ils étaient partie à l’acte, par la revente des appartements. Nous avions deux banques qui nous ont financés qui sont Belfius et Triodos qui ont fait une co-créditation à 50-50 sur la partie MIMA et la partie hôtel.

Il faut se rappeler de ce qu’était le quai du Hainaut à l’époque. Ici, le long de la route qui n’est pas faite, il n’y a que des voitures et des camions ventouses qui sont vandalisés. C’est vraiment une zone dont personne ne parle. C’est vraiment un trou noir dans la ville.

Mais le lieu est exceptionnel au bord de l’eau. Le bâtiment est exceptionnel. Je sentais qu’il ne fallait pas le laisser partir.

Le bâtiment était extrêmement sain à l’exception de certaines ailes ou de certaines parties de bâtiments qui étaient vraiment délabrées mais le bâtiment principal était extrêmement sain et extrêmement solide.

Et moi, je sais assez vite que je veux y faire un hôtel. L’aventure commence avec ça puisque l’on s’associe avec un autre groupe hôtelier bruxellois avec qui on n’a pas poursuivi pour le développement propre des activités de l’hôtel.

Au départ, on voulait aussi bien faire toute la partie immobilière et la partie opérateur d’hôtel. Malheureusement, cette partie-là on a dû la laisser tomber faute de crédits auprès des banques. On a dû se contenter de la partie purement immobilière et on a dû trouver un autre opérateur qui en l’occurrence a été la société Meininger… qui tout de suite vient de Berlin et nous dit « the good place, the right place. C’est parfait. C’est ici qu’il faut être ! »

Pas la moindre hésitation. A ce moment-là, on prend quelques renseignements à gauche et à droite et tout le monde nous dit : « un hôtel ! Le long du canal ! A Molenbeek ! Ha Ha ! La grosse blague ! » Il se fait que c’est quand même l’hôtel qui a le plus gros taux de remplissage de tout le secteur hôtelier bruxellois. Ce soir, par exemple, il y a 99% de taux d’occupation.

PART 2
Lorsqu’on a visité l’endroit la première fois, la sensation était magnifique. C’était imposant. On avait presque envie de ne rien toucher tellement c’est un patrimoine industriel qui est fort avec des masses de briques, de murs de briques énormes, des cuves gigantesques en cuivre.

On trouve un bâtiment qui est en fait un lieu clos, qui est un site clos sur lequel une ancienne construction en rez+1 ferme le site. Très vite, on décide d’abattre cette petite frite qui est devant pour ouvrir tout l’ancien entrepôt au regard de la ville.

En 2013, je viens produire une émission sur les anciennes brasseries Belle-Vue et c’est là que je rencontre le promoteur de ce projet.

Une fois que l’on a dégagé l’entrepôt principal. Il s’est révélé être un magnifique mur de briques très ancien. Tout le monde a dit : « wow ! » Et on s’est dit : « mais comment on va trouer ça pour en faire quelque chose d’intéressant ? ». Evidemment, l’idée est venue lorsqu’on a eu le contrat avec les hôteliers où on s’est dit que l’on allait faire des chambres. « Commet on va faire ? » Sebastian Moreno-Vacca a trouvé cette espèce de trame aléatoire. Un peu comme une carte perforée qui donne une lecture de la façade qui garde toute la beauté de la brique et, en même temps, qui amène de la lumière à l’intérieur. Et tout de suite, ça devient une histoire entre les architectes, Wilfried le chef de chantier de chez DEMOCO, les gens de Meininger, Nadine,… On se met autour d’une table, il n’y a pas d’ego. Tout le monde dit qu’on peut le faire et voilà comment on peut le manager. Ça devient comme un Rubik’s cube. Chacun tourne les faces et finalement on arrive à une couleur.

Tout fonctionne par l’intérieur. D’une manière ou d’une autre, il fallait amener les gens à l’intérieur de ce site. Donc, dans cette espèce de rue parallèle. La première opération que l’on a faite est de démolir le bâtiment à rue, cette espèce de parasite, pour que, depuis le canal, depuis la ville au fond, on voie ce grand entrepôt. On voie cette grande façade.

Et là, vraiment, moi ça me conforte dans l’idée que c’est vraiment un site majeur dans la ville. Il est composé à ce moment-là de trois bâtiments dont un est explosé, démoli. L’entrepôt apparaît dans toute sa rigueur de briques. C’est vraiment un bloc massif.

On voit que l’on entre dans une ancienne brasserie. On voit que l’on est dans un lieu qui a été industriel. Et on a essayé de garder cette âme industrielle jusque dans les moindres recoins du bâtiment même au niveau des chambres où tout est apparent. Je pense que c’est une architecture vraiment intéressante à ce niveau-là pour la reconversion d’un bâtiment industriel.

Quand on a travaillé sur le projet, on a amené finalement cette nouvelle fonction de complexe hôtelier en gardant ce qui marquait le caractère du bâtiment et le caractère patrimonial.

C’était assez simple au fond d’y créer un couloir et 150 chambres qui sont réparties de part et d’autre. La forme, l’ensemble, se prêtait vraiment bien pour faire un hôtel.

Mais on voulait quand même atteindre une certaine performance énergétique.

Tout a été travaillé par l’intérieur. Côté intérieur, on a mis 20 à 30 centimètres de cellulose avec des Fermacell. Tout le bâtiment est étanche à l’air. On a un niveau d’étanchéité à l’air inférieur au niveau passif. Du coup, on a un bâtiment qui ne consomme quasi rien. Pour donner une idée, il y a 6 à 700 personnes qui dorment par jour ici. Quand on a fait le monitoring, on a vu que la facture de chauffage et d’eau chaude était de 2 à 3000 euros par mois pour 600 personnes par jour. Donc, soit personne ne se lave, soit on est proche du passif.

On a continué le développement en mettant une petite tour de logements passifs.

Une fois que l’on a libéré l’entrepôt et que l’on se trouve avec un grand vide à rue. Il fallait encore terminer toute la séquence urbaine ou la séquence le long des quais. On a décidé de terminer cette séquence par un point qui est un bâtiment-tour, une petite tour de logements qui est bien évidemment passive.

C’est une architecture assez originale. On aime ou on n’aime pas. C’est assez contemporain. Moi, ce qui m’intéressait dans cette architecture-là, c’est que c’était un bâtiment passif. Et donc, c’était une tour totalement passive. Et je pense que c’est vraiment ça le futur de la construction ici à Bruxelles.

Et puis, c’est surtout une architecture qui est tournée vers le futur. C’est vraiment l’architecture dans laquelle, moi, je crois. C’est une architecture qui est évidemment passive et qui va devenir zéro énergie et probablement énergie plus. Je me suis dit que l’on ne pouvait juste pas continuer à faire ce que l’on faisait.

Cette petite tour a été construite pour un prix inférieur à la construction d’un bâtiment normal. C’est du passif. C’est assez contemporain, assez design mais fait à des conditions absolument incroyables. Et donc, elle terminait de manière assez symbolique et sympathique toute cette séquence.

Et puis, il y a le MIMA qui reste en excroissance et qui sera le dernier « cherry on the cake ».

PART 3
Il restait un troisième bâtiment qui était en fait le bâtiment emblématique des brasseries Belle-Vue. C’est le bâtiment que tout le monde connaît quand on passe le long du canal. C’est vraiment celui qu’on voit. Personnellement, je pense que c’est le plus beau bâtiment de la série de bâtiments dans le complexe industriel existant à l’époque.

On ne pouvait pas juste se contenter de faire une excroissance de l’hôtel ou des salles d’événements. Il fallait une programmation là-dessus, une programmation un peu festive, un peu « feu d’artifice », un peu « wow ! » J’ai rencontré pas mal de gens qui sont venus nous voir pour diverses programmations et puis j’ai rencontré Michel de Launoit via un certain Mister Emma qui faisait déjà des reportages sur l’architecture.

Ce sera quoi ici plus tard ?
Il faut avoir beaucoup d’imagination !
Oui tout à fait !
Mais si tu fermes les yeux, je te raconte une belle histoire et tu auras une idée de ce qui va se passer.

Nous avons eu l’idée, Alice van den Abeele, Raphaël Cruyt, Florence Vander Elst et moi-même de créer, en 2013, un musée pour la culture 2.0. On sentait qu’il manquait quelque chose dans le paysage culturel aussi bien belge, européen, même mondial pour être un peu ambitieux. Ces artistes sont souvent représentés dans des galeries ou dans des expositions éphémères mais jamais dans un musée attitré à cette culture et, donc, on a créé le MIMA dans cet objectif.

Ce n’est pas la partie la plus rentable du projet mais c’est sûrement la partie qui clôture le mieux le programme.

Quand on est arrivé, c’était assez impressionnant parce que le bâtiment extérieur était tout à fait conforme à ce que l’on voit aujourd’hui mais, à l’intérieur, c’était quand même très très délabré. On s’est dit à la fois c’est magnifique et à la fois « est-ce que l’on ne rentre pas dans une aventure qui nous dépasse ? »

On voit ici des dalles mais, en fait, en dessous, il y a de grands trous parce que, comme c’était une brasserie, il y a donc les anciennes cuves qui étaient là. Ça, ça va être gardé ou bien on fait disparaître ça ?
Il faut savoir que le bâtiment fut construit entre 1916 et 1930. Malheureusement, les problèmes de stabilité du bâtiment ont dicté leurs propres exigences sur l’architecture du lieu.

J’ai repris A2M pour l’architecture parce que ce sont eux qui avaient fait le premier permis et, dans ce premier permis, le bâtiment du MIMA faisait déjà partie du site. Donc, on a dû modifier ce permis.

Ce que l’on apporte dans ce bâtiment en tant qu’architecte, c’est qu’on gère juste la partie du permis et ce qui concerne l’enveloppe du bâtiment. Pour une fois, c’est une enveloppe où l’on ne fait presque rien. On rénove ou on restaure par-ci par-là. On intervient. C’est très ponctuel. L’idée est de laisser tout le site tel qu’il est, industriel. Tout ce qui est aménagé à l’intérieur, là il y a un architecte qui vient pour l’intérieur qui s’appelle Sébastien Cruyt pour Synergy International et l’entrepreneur lui-même est assez créatif aussi. Mais grosso modo l’idée est de laisser ce bâtiment quasi à l’identique. Bien sûr, par-ci, par-là, c’est nettoyé, c’est rendu clean pour mettre des œuvres mais le but est de toucher le moins possible cette matière qui est tellement riche de site industriel.

Ce qu’on a essayé de faire est d’organiser l’entrée, d’organiser une cuisine et un restaurant de manière assez sobre pour que le bâtiment puisse s’exprimer.

Le MIMA avait choisi Prouvé comme chaises de base. De là, nous avons redessiné une table et une étagère en collaboration avec Recyclart qui est une entreprise d’économie sociale. Ils ont des ateliers qui font de la formation de gens en termes de menuiserie et de métal. On a vraiment dessiné et construit des objets avec eux. Ce ne sont pas des objets dessinés sur une thématique par Sébastien Cruyt, ce sont des objets dessinés par Sébastien Cruyt et Recyclart ensemble.

Le mur blanc est le seul élément un peu net et fini dans l’environnement immédiat de l’entrée. Il nous sert de support à une œuvre en rapport avec les expositions dans le musée. On avait besoin de créer un paravent et de cacher la cuisine en partie. La fonction du mur : c’est un paravent. Il cache aussi un espace qui se trouve en mezzanine qui permet peut-être d’organiser une petite réunion ou des rencontres tout en étant encore connecté avec le restaurant.

Ce sont les opportunités que l’on a pu tirer du bâtiment existant, des hauteurs sous plafond. C’est pour cela que le mur ne touche pas le plafond. C’est pour cela qu’il se détache. On veut également exprimer que c’est un nouveau mur. Il est tout blanc. Il est tout propre. Il ne touche pas l’existant.

PART 4
Aujourd’hui, nous sommes le 15 avril 2016, ouverture du MIMA au grand public.
On attendait. On se posait la question : est-ce que les gens vont venir ? Nous, on avait fait notre travail mais, après, fallait-il encore que le public y réagisse.
A 18h, je suis sorti sur le parking du MIMA et nous avions une file sur 200 mètres le long du canal.
Quand je suis arrivé ce soir avec ma fille et que j’ai vu une file devant un musée, à Molenbeek, à Bruxelles, j’en avais les larmes aux yeux parce qu’un promoteur, en principe, ça a de la poussière de briques dans les veines et un peu de béton dans la tête mais j’ai vraiment vraiment été ému aux larmes.
C’est le premier jour ouvert au public et comme c’est un nouveau musée ouvert à Bruxelles, ça donne envie de venir voir ce que c’est.
J’en ai entendu parler partout. J’avais plein d’amis qui venaient. Je trouve que c’est une idée géniale, c’est un projet super original. C’est tellement agréable d’avoir un musée comme ça à Bruxelles et en plus à Molenbeek car, pour l’instant, ça tombe vraiment bien.
J’ai construit avec mon groupe, Nelson Canal, cet espace. Voir que ça fonctionne comme ça, voir l’engouement que ça a provoqué, voir des files devant un bâtiment, voir la joie, le sourire sur les lèvres. Et cette file ! On se serait cru à New York ! Ça, à Molenbeek, 3 semaines après les attaques meurtrières, c’est incroyable.
Le MIMA, c’est le Millenium Iconoclast Museum of Art. Un musée d’art actuel, de la culture 2.0, représenté par les artistes qui font ce mouvement.
On a, ici, une volonté d’avoir, à travers la culture, une fonction de cohésion sociale très importante. On peut défendre, ici, une identité qui est à l’image de son quartier et de la commune de Molenbeek, c’est à dire multiculturelle, une diversité riche mais avec une identité extrêmement ouverte sur les autres, non pas pour les assimiler mais pour s’en enrichir.

The definition of this museum is a pure bliss. It’s absolutely a pure bliss to be here in this museum.

J’ai passé de très bons moments à me balader, à voir tous les univers complètement différents et, oui, c’est très original.

Heel tof dat hier is. Ja, fantastisch. Nieuw concept, nieuw modern museum. Ja, heel fan !

This is great to finally see this art in a space that really put this up there. I’m familiar with a few of the artists. I’ve seen some of this art before here in Brussels. So it’s fantastic that they have a home where they can be accessible and be able to be really connected with the city.

Ce n’est pas que le street art, c’est plus, je trouve, autour de l’image en tant que tel.
J’ai beaucoup aimé le travail de Maya Hayuk. C’est vraiment une artiste qui s’approprie un lieu, qui fait un travail in situ. Et je trouve que ça donne toujours très bien.
On voit les vieux escaliers, on repère des petits signes du passé. Les espaces sont géniaux parce qu’il y a des plus petites pièces, des grandes pièces. Non, vraiment, j’aime beaucoup !
C’est un bâtiment intéressant parce que je trouve que ce sont des formes inhabituelles que l’on n’a pas l’habitude de voir. Ce ne sont pas – je dirais – des plateaux comme des lofts mais c’est un espace que l’on découvre peu à peu. C’est très intéressant.
Il y a des ouvertures sur la ville, c’est une connexion, je trouve, très intéressante. Ce n’est pas un musée tourné sur lui-même.
C’est très gai d’aller sur les terrasses car, depuis les terrasses, on a une vue sur Bruxelles que je ne connaissais pas du tout puisque je viens très rarement de ce côté-ci de Bruxelles. Donc, on découvre une autre partie de la ville.
Le programme du MIMA, c’est deux grandes expositions par an et une exposition permanente d’œuvres de la collection. A côté de ça, on a des événements satellites que ce soient des performances musicales, des performances de danse, des conférences, des workshops qui sont prévus. Voilà ! Ça, ça va être le rythme pendant une année. On va pouvoir y découvrir une scène internationale d’artistes qui n’ont pas une plastique ou une esthétique commune mais qui, en revanche, partagent un même langage que je qualifie d’extraverti, à savoir ludique, empathique, collaboratif et direct.

English subtitles

PART 1
I’m 53 years old, and come from Antwerp. I live in Chaumont-Gistoux, and also sometimes in Brussels. I am mainly active in the industrial sector. I arrived in the property sector somewhat accidentally, partly through the Belle-Vue breweries project.

Nelson Canal was set up quite fortuitously. Our associate Jean-Paul Pütz turned up with a project
for the Belle-Vue breweries.

I often used to go out in this part of town. I remember when I used to walk along the canal that I would look at these towering brick walls, this kind of prison within the city, and I would think to myself “wow, what could be made of this place?” As nothing seems to happen purely by chance, I moved towards real estate, construction and architecture. One day I was given the opportunity to acquire the site through somebody who worked at InBev, who told me “the brewery wants to dispose of this asset. Would you be interested? We have seen two or three of your developments. It might interest you.”

Then I turned to two old college friends and told them “this site is extraordinary. It’s an amazing opportunity. The price is good. We must buy it”.

The first idea was to turn it into a hotel. We didn’t really know then what kind of hotel. We had been inclining towards something rather luxurious. And then we did a 180 degree turn. We came across the Meininger group who had been developing low cost hotels in Germany and elsewhere.

We signed the agreement just a few weeks before the collapse of Lehman Brothers. You can imagine that, at that time, the entire horeca sector was upside down, and finding any credit to implement this project was extremely complicated.

The purchase was for the whole site. We were under the administration of Philippe Moureaux, who asked us to give up one part. This was the malting plant, which had been earmarked for a municipal project with a small hotel called the l’Hôtel Belle-Vue, with meeting rooms and offices. We gave up this part, willy-nilly, but I think it was right for the municipality to want to keep a part of its heritage. As for the financing, we were able to reduce some of the debt incurred from the purchase by the resale of apartments to the municipality, at cost price as they were parties to the deed. We had two banks financing us, Belfius and Triodos, who put together a 50-50 co-credit for both the MIMA and hotel parts.

It’s worth remembering that this used to be the Hainaut quay in its day. Here, along the road that was not done, there was nothing but dumped and vandalised cars and trucks. It really was an area that nobody talked about – a black hole in the city.

But by the waterside the place is exceptional, as is the building. I felt that it shouldn’t be let go.

The building was very healthy, apart from some wings and parts which were really quite dilapidated, but the main building was extremely solid and healthy.

And I knew quite quickly that I wanted to turn it into a hotel. This is how the adventure began, as we were already associated with another Brussels hotel group. But we didn’t go on with them for the development of the hotel operations.

We initially wanted to take on not only all of the real estate part but also that of hotel operations, but unfortunately we had to let go of that bit to lack of credit in the banks. We had to settle for that and needed to find another operator, who turned out to be the Meininger company. They came over right away from Berlin and told us “the good place, the right place. It’s perfect. This is where we need to be!” Without the slightest hesitation.

At that point we set about gathering some bits of information here and there, and everyone was saying to us “a hotel? Along the canal! In Molenbeek? You must be joking!” And now this hotel has the highest occupancy rate of the entire Brussels hotel sector. Tonight, for example, it’s at 99% occupancy.

PART 2
When we visited the place for the first time, it was a magnificent sensation. It was so imposing. We almost felt like not touching anything, it being such an industrial monument, strong with tons of bricks, enormous brick walls, and gigantic copper vats.

We found a building which was in fact in an enclosed space, where an ancient two storey building closed off the site. We very quickly decided to demolish this little thing in front in order to open up the old warehouse for the city to see.

In 2013 I came to produce a TV programme on the old Belle-Vue breweries, and that’s how I met the developer of this project.

Once we had cleared up the main warehouse a magnificent and very old wall of bricks appeared. Everyone said “Wow!” And we thought, how could we put holes in it to make it into something interesting? The idea came, of course, when we had the contract with the hoteliers, and were thinking of doing hotel rooms. “How are we going to do that?” Sebastian Moreno-Vacca came up with this sort of random weave – a bit like a piece of perforated card. It gives a reading of the façade, that guards all the beauty of the brickwork, and at the same time leads the light into the interior. And then it suddenly became a story about the architects, Wilfried, DEMOCO’s site manager, the people from Meininger, Nadine – we got around a table, there were no egos. Everyone thought we could do it and that was how we could manage it. It became like a Rubik’s cube, with everyone turning the faces around until we finally ended up with all one colour.

Everything works from the inside. In one way or another, we had to bring people in to the interior of the site, on this kind of parallel road. Our first operation was to demolish the street building, this sort of parasite, so that, from the canal, from the city below, you see this huge warehouse, this huge façade.

And that really gave me comfort that it really is an important site in the city. At that time it consisted of three buildings, of which one had been demolished. The warehouse appeared as one massive block of bricks.

We could see that we were entering an old brewery. We could see that we were in a place that had been industrial. And we tried to keep that industrial soul, from the building’s smallest nooks and crannies to the rooms where everything is visible. I think that it’s really interesting architecture there, for the reconversion of an industrial building.

When we were working on this project, we eventually brought in this new function of hotel complex, whilst retaining what defined the character and heritage of the building.

It was actually quite simple to create a corridor with 150 rooms. The whole shape really lent itself to becoming a hotel.

But we still wanted to achieve a certain level of energy performance.

Everything was worked on from the inside. On the interior walls we applied 20 to 30 centimetres of cellulose with Fermacell boards. The whole building is airtight, with an airtightness level even lower than the passive level. So we have a building that consumes practically nothing. To give you an idea, there are 6 to 700 people sleeping every night here. When we’ve monitored it, we’ve seen that the heating and hot water bill is 2 to 3,000 Euros per month, for 600 people a day. So either nobody is washing, or we are very close to passive.

We continued with the development by putting in a little tower of passive housing units.

Once we had liberated the warehouse we were left with a big hole in the road. We still had to bring this urban sequence, or the sequence along the quays, to an end. We decided to bring this sequence to an end with a building-tower, a little tower of housing units that is quite clearly passive.

It’s quite original architecture. You either love it or hate it. It’s quite contemporary. What interested me in this architecture is that it was a passive building. A completely passive tower. And I think that this really is the future of construction here in Brussels.

It’s also architecture that faces the future. It really is architecture that, personally, I believe in. It’s architecture that is clearly passive, which will become zero energy and probably energy plus. I think that we couldn’t just go on doing what we’ve always done.

This little tower was built at a cost lower than for the construction of a normal building. It’s passive. It’s quite contemporary, design, but done on the most extraordinary terms. And so it brings this sequence to a quite nice and symbolic end.

And then there is the MIMA, which is still at the planning stage and which will be the final “cherry on the cake”.

PART 3
There was still a third building which was actually the iconic building of the Belle-Vue breweries.
It’s the building that is known by everyone who walks along the canal. It really is the one that you see. Personally I think that it’s the most beautiful of all the series of buildings that existed at the time of the industrial complex.

We couldn’t just plan the development of a hotel or function rooms. We needed a programme to put on top of it, a somewhat festive programme, a bit “fireworks”, a bit “Wow!”. I met quite a few people who came to see us with various programmes, and then I met Michel de Launoit through a certain Mister Emma who was already doing reports on architecture.

What will this be later on?
You do need quite a bit of imagination!
Yes, you do indeed!
But if you close your eyes, I’ll tell you a beautiful story and you’ll get an idea of what is going to happen.

We (Alice van den Abeele, Raphaël Cruyt, Florence Vander Elst and myself) had this idea of creating, in 2013, a Museum of Culture 2.0. We felt that there was something missing, not just in the Belgian cultural scene, but also in the European and even global scene, if that doesn’t sound too ambitious. These artists are often represented in galleries or at temporary exhibitions but never in a museum named after this culture, and so we created the MIMA with this aim in mind.

It’s not the most profitable part of the project but it’s certainly the part that best brings the programme to a close.

When we arrived we were quite impressed. The exterior of the building was exactly how we see it now, but the interior was pretty badly dilapidated. We were thinking both “it’s magnificent” and “aren’t we biting off more than we can chew with this adventure?”

We can see flagstones here but in fact there are big holes underneath them because, as it was a brewery, there were some old vats there. Should that be kept or are you getting rid of it?
It should be pointed out that the building was constructed between 1916 and 1930. Unfortunately some stability problems with the building have imposed their own requirements on the architecture of the place.

I took on A2M for the architecture because they were the first to get a permit, which already included the MIMA building as part of the site. So we had to modify this permit.

As an architect you have to correctly manage the permit part and everything related to the envelope of the building. For once it was an envelope where we were doing almost nothing. We renovated or restored here and there. We got involved. It was very ad-hoc. The idea was to leave all of the site as what it is – industrial. There was an architect for all of the interior conversion work. He’s called Sébastien Cruyt from Synergy International, and the contractor was himself quite creative too. But broadly speaking the idea was to leave this building virtually identical to what it was. Of course it’s been cleaned up here and there, and made clean so that works of art can be displayed, but the aim was to leave intact the rich material of this industrial site as much as possible.

What we tried to do was to arrange the lobby, a kitchen and a restaurant in a fairly sober way so that the building could express itself.

The MIMA chose Prouvé for its basic chairs. From there we redesigned a table and a shelving unit in collaboration with Recyclart, a non-profit organisation. They run workshops who train people in carpentry and metal working. Actually we designed and built these objects with them. They’re not objects with a specific Sébastien Cruyt theme, but objects designed by Sébastien Cruyt and Recyclart together.

The white wall is the only element in the immediate environment of the lobby that’s quite neat and finished. It provides us with a support for a work of art connected to the exhibitions in the museum. We needed to create a screen to partially hide the kitchen. The wall’s function is that of a screen. It also hides a mezzanine space which could be used for organising small meetings or gatherings while still being connected to the restaurant.

These are the opportunities that we’ve been able to draw from the existing building – the high ceilings. That’s why the wall is detached and doesn’t touch the ceiling. We want to express too that it’s a new wall, completely white and clean. It doesn’t touch what was already there.

PART 4
Today, it’s the 15th of April 2016, the day MIMA opens to the general public.
We were waiting, and were wondering – are people going to come? We had done our work, but we still needed the public to react to it.

At 6pm I went out to the car park, and saw a 200 metre queue along the length of the canal.

When I arrived this evening with my daughter and saw a queue outside the museum, in Molenbeek, Brussels, I had tears in my eyes. A developer is supposed to have brick dust in his veins and concrete in his head, but I really was moved to tears.

It’s the first day it’s been open to the public. As it’s a new museum opening in Brussels, I wanted to come and see what it’s like.

I’ve heard about it everywhere. A lot of my friends were coming. I think it’s a great idea, a really original project. It’s so nice to have a museum like this in Brussels, and especially in Molenbeek. It’s really a good moment for that.

I constructed this space with my group, Nelson Canal. Seeing it working as it is, the huge interest that it has generated, the queues in front of the building, the happy smiles on people’s faces. And what a queue! You would think you were in New York! This, in Molenbeek, only three weeks after the murderous attacks, it’s incredible.

MIMA is the Millenium Iconoclast Museum of Art. A museum of contemporary art, of the 2.0 culture, represented by the artists from this movement.

What we have here is a determination, through culture, to play a very important role in social cohesion.
We can champion here an identity that reflects its neighbourhood and the district of Molenbeek, in other words an identity that is multicultural, with very rich diversity. Completely open to others, not so that they can be assimilated, but so that they can enrich themselves.

The definition of this museum is pure bliss. It’s absolutely pure bliss to be here in this museum.

I had a really good time walking around, seeing all of these completely different universes. It’s very original.

It’s really cool here. Yes, fantastic. A new concept, a new modern museum. Yes, I’m a big fan!

It’s great to finally see this art in a space that really puts it up there. I’m familiar with a few of the artists. I’ve seen some of this art before here in Brussels. So it’s fantastic that they have a home where they can be accessible and be able to really connect with the city.

It’s not just street art, I think it’s more about the image as such.

I really liked the work by Maya Hayuk. She’s an artist who appropriates a space, who works in situ. And I think that’s always a very good thing.

You see the old staircases, and spot little signs of the past. The spaces are nice because there are small rooms, big rooms. Really, I love it!

It’s an interesting building, because it has unusual shapes that we’re not so used to seeing.
It’s not like the open-plan of a loft, it’s a space that you discover little by little. It’s very interesting.

There are openings onto the city, which I think is a very interesting connection. It’s not a museum looking in on itself.

It’s lovely to go out on the terraces. You have a view of Brussels that I didn’t know at all, as I very rarely come to this side of Brussels. You really discover another part of the city.

MIMA’s programme is for two big exhibitions a year, along with a permanent exhibition of works from its collection. Apart from that, we have satellite events, such as musical and dance performances, conferences, and workshops that have been planned.

That is going to be the tempo for one year. Visitors will have the possibility to discover an international scene of artists, who may not use the same materials or aesthetics but who do share the same language, which I would call extrovert, namely playful, empathetic, collaborative, and direct.

French subtitles

PART 4
Aujourd’hui, nous sommes le 15 avril 2016, ouverture du MIMA au grand public.
On attendait. On se posait la question : est-ce que les gens vont venir ? Nous, on avait fait notre travail mais, après, fallait-il encore que le public y réagisse.
A 18h, je suis sorti sur le parking du MIMA et nous avions une file sur 200 mètres le long du canal.
Quand je suis arrivé ce soir avec ma fille et que j’ai vu une file devant un musée, à Molenbeek, à Bruxelles, j’en avais les larmes aux yeux parce qu’un promoteur, en principe, ça a de la poussière de briques dans les veines et un peu de béton dans la tête mais j’ai vraiment vraiment été ému aux larmes.
C’est le premier jour ouvert au public et comme c’est un nouveau musée ouvert à Bruxelles, ça donne envie de venir voir ce que c’est.
J’en ai entendu parler partout. J’avais plein d’amis qui venaient. Je trouve que c’est une idée géniale, c’est un projet super original. C’est tellement agréable d’avoir un musée comme ça à Bruxelles et en plus à Molenbeek car, pour l’instant, ça tombe vraiment bien.
J’ai construit avec mon groupe, Nelson Canal, cet espace. Voir que ça fonctionne comme ça, voir l’engouement que ça a provoqué, voir des files devant un bâtiment, voir la joie, le sourire sur les lèvres. Et cette file ! On se serait cru à New York ! Ça, à Molenbeek, 3 semaines après les attaques meurtrières, c’est incroyable.
Le MIMA, c’est le Millenium Iconoclast Museum of Art. Un musée d’art actuel, de la culture 2.0, représenté par les artistes qui font ce mouvement.
On a, ici, une volonté d’avoir, à travers la culture, une fonction de cohésion sociale très importante. On peut défendre, ici, une identité qui est à l’image de son quartier et de la commune de Molenbeek, c’est à dire multiculturelle, une diversité riche mais avec une identité extrêmement ouverte sur les autres, non pas pour les assimiler mais pour s’en enrichir.

Ce musée est magnifique. C’est un pur bonheur d’être ici, dans ce musée !

J’ai passé de très bons moments à me balader, à voir tous les univers complètement différents et, oui, c’est très original.

C’est vraiment très chouette. Fantastique. Un nouveau concept, un nouveau musée moderne… J’aime beaucoup !

C’est génial de voir cet art exposé dans un espace qui le met réellement en valeur. Je connais certains des artistes, j’ai vu certaines de leurs œuvres ici à Bruxelles. C’est fantastique qu’ils aient enfin un endroit où on peut les découvrir, où ils sont réellement connectés à la ville.

Ce n’est pas que le street art, c’est plus, je trouve, autour de l’image en tant que tel.
J’ai beaucoup aimé le travail de Maya Hayuk. C’est vraiment une artiste qui s’approprie un lieu, qui fait un travail in situ. Et je trouve que ça donne toujours très bien.
On voit les vieux escaliers, on repère des petits signes du passé. Les espaces sont géniaux parce qu’il y a des plus petites pièces, des grandes pièces. Non, vraiment, j’aime beaucoup !
C’est un bâtiment intéressant parce que je trouve que ce sont des formes inhabituelles que l’on n’a pas l’habitude de voir. Ce ne sont pas – je dirais – des plateaux comme des lofts mais c’est un espace que l’on découvre peu à peu. C’est très intéressant.
Il y a des ouvertures sur la ville, c’est une connexion, je trouve, très intéressante. Ce n’est pas un musée tourné sur lui-même.
C’est très gai d’aller sur les terrasses car, depuis les terrasses, on a une vue sur Bruxelles que je ne connaissais pas du tout puisque je viens très rarement de ce côté-ci de Bruxelles. Donc, on découvre une autre partie de la ville.
Le programme du MIMA, c’est deux grandes expositions par an et une exposition permanente d’œuvres de la collection. A côté de ça, on a des événements satellites que ce soient des performances musicales, des performances de danse, des conférences, des workshops qui sont prévus. Voilà ! Ça, ça va être le rythme pendant une année. On va pouvoir y découvrir une scène internationale d’artistes qui n’ont pas une plastique ou une esthétique commune mais qui, en revanche, partagent un même langage que je qualifie d’extraverti, à savoir ludique, empathique, collaboratif et direct.


Commentaires

2 réponses à “BELLE-VUE, Brussels – Belgium”

  1. C’est une véritable merveille dans le domaine hotelier. Félicitations! Très belle réalisation.

  2. […] BELLE-VUE, Brussels – Belgium […]

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