ART&BUILD architects – INNOVATION, Paris – France

Steven Ware runs the Paris office of the Art&Build architects firm. Running through various French timber construction projects, he tells us about the innovative research advances being made by his firm on bio-sourced materials and on bimetal.

Project name: INNOVATION
Address: Paris, France
Assignation/Destination: Façade, Green construction

Name of architect: ART&BUILD architects

Technical sheet of this architecture video clip
Journalist : Emma C. Dessouroux
Cameramen : Emanuel Pinto / Epiprod

Editing : Emma C. Dessouroux / Cristina Dias
Direction : Emma C. Dessouroux
Production : Les Délires Productions

Translation : MDR Translations
Subtitles : Les Délires Productions

Speaker : Steven Ware (Partner – Architect, Art&Build architects)

Original transcription (FR)

Les challenges et les défis qui nous confrontent aujourd’hui sont très très importants notamment retrouver l’équilibre dans notre atmosphère. Il faut trouver une façon de s’adresser à l’économie carbone en ce qui concerne la construction. C’est une question que l’on a ignorée, que l’on a mise à côté en disant « on a l’accès très facile à l’énergie, à la matière », or ce n’est pas le cas.

Vu les urgences de répondre à cette situation climatique, c’est aux architectes aussi de participer à la création d’autres systèmes constructifs.

Le bois fait partie de notre piste de réflexion sur les matériaux bio-sourcés. Qu’est-ce qu’un arbre ? Pour les constructeurs, pour les architectes, c’est une imprimante complètement autonome qui utilise l’énergie du soleil, qui se nourrit par les ressources dans la terre, qui est recyclable à l’infini parce que le produit qu’il va nous donner, nous confier, on peut faire énormément de différentes choses avec et notamment construire des bâtiments de très grande hauteur. Quand on commence à monter en hauteur, on est confrontés à des défis techniques et structurels que l’on n’a pas dans les petites maisons et les bâtiments plus modestes.

On a remporté un concours pour une tour en bois à Bordeaux qui dépassera 50 mètres de haut. On travaille aujourd’hui avec le FCBA et d’autres institutions pour trouver des solutions par rapport aux challenges sismiques, par rapport aux challenges de confort. Un bâtiment en bois est beaucoup plus léger qu’un bâtiment en béton. Donc, il est très important de répondre à des questions comme « qu’est-ce que l’on va sentir quand on est au 18ème étage ? », « est-ce que le vent va déplacer la structure ? », etc. Donc, on a besoin de répondre à ces questions.

Un projet qui était clé pour nous, c’était le projet que nous sommes en train de réaliser à Paris, à côté du périphérique. C’est un bâtiment qui est relativement important. Je pense que c’est probablement la plus grande opération tertiaire en France. L’innovation n’était pas simplement le fait que nous étions les premiers à utiliser cette méthode pour réaliser un bâtiment tertiaire, c’était aussi de savoir que l’on était capable de monter plus haut.
Autre chose : c’était la nuisance générée par la proximité du boulevard périphérique avec 274 000 voitures par jour. La réponse était de concevoir une façade que l’on appelle à double peau ventilée, une façade techniquement capable de défendre le bâtiment contre les nuisances, l’apport calorifique et pas mal d’autres problématiques aussi. Mais ce type de façade n’a jamais été posé sur un bâtiment en bois. C’était un vrai défi pour le constructeur, pour nous, de trouver les solutions pour répondre aux différentes normes et réglementations pour réaliser cette façade.

On a toujours trouvé qu’il y avait une contradiction dans les façades dites intelligentes. On a à la fois besoin de défendre un bâtiment par rapport à l’apport calorifique, c’est-à-dire d’éviter l’effet de serre dans un bâtiment avec trop de soleil, trop de chaleur qui se développe et qui est encaissée à l’intérieur du bâtiment.

La réponse aujourd’hui est de mettre des protections solaires à l’extérieur et motorisées. On s’est dit qu’il y a une contradiction. Pourquoi motoriser un dispositif à l’extérieur du bâtiment ? Or on essaie de conserver l’énergie ! Donc, d’utiliser moins de climatisation.
Notre réponse était d’essayer de trouver la matière à mémoire de forme capable de répondre comme une plante pouvait répondre avec ses feuilles, etc, qui pouvait répondre aux conditions atmosphériques. Et de trouver une substance, une matière à mémoire de forme capable de défendre le bâtiment contre l’apport calorifique comme une feuille. On est tombés sur le bilame, un produit connu par les industriels. On le retrouve dans toutes les machines qui produisent, les machines à café, les fers à repasser, etc. Beaucoup de choses contiennent déjà le bilame. On essaie de l’appliquer sur les façades pour que, en fonction du changement de température, la façade réponde, se défende automatiquement sans avoir un apport énergétique supplémentaire.
Et ça fonctionne très bien ! Ça fonctionne très bien !
La difficulté est d’assurer la pérennité de notre dispositif en façade. Les arbres ont l’avantage de perdre leurs feuilles. Donc, ils jettent leurs feuilles et les remplacent une fois par an. On ne peut pas demander à un bâtiment – malheureusement – de remplacer la façade chaque année. Ce qui est dommage.

English subtitles

The challenges confronting us today are very, very important, and especially that of restoring the balance of our atmosphere. We need to find a way of dealing with the carbon economy in construction. It’s a question that we have ignored, that we’ve been put to one side, saying that “we have very easy access to energy, and to materials”, yet this is not the case.

Given the urgency of responding to this climate situation, it’s also the responsibility of architects to participate in the creation of alternative construction systems.

Timber has been very much a part of our thinking on bio-sourced materials. What is a tree? For builders, and architects, it’s a completely self-contained printer that uses the energy of the sun, that feeds itself with the resources of the earth, that is infinitely recyclable because we can make many different things with the product that it’s going to give us and trust us with, and especially construct very high buildings. When we start to go up high, we’re confronted with technical and structural challenges that you don’t have with small houses and more modest buildings.

We have won a competition for a timber tower in Bordeaux, that will be more than 50 metres high. We’re working now with the FCBA (French Institute of Technology for forest-based and furniture sectors) and other institutions to find solutions to seismic challenges, rather than challenges related to comfort. A timber building is much lighter than a concrete building. So it’s very important to answer questions like “what will you feel when you’re on the 18th floor?”, “isn’t the wind going to shift the structure?” etc. So we need to answer these questions.

A key project for us has been the one that we’re currently doing in Paris, next to the périphérique. It’s a relatively important building. I think it’s probably the biggest tertiary operation in France. The innovation isn’t simply the fact that we were the first to use this method to create a tertiary building, it’s also that we know we could have gone higher.
Another thing – the nuisance generated by the proximity of the boulevard périphérique, with its 274,000 cars every day. The response was to design a façade in what we call a double ventilated skin, a façade technically capable of defending the building from nuisances, from thermal input and many other problems too. But this type of façade has never been placed on a timber building. It was a real challenge for the builder, for us, to find solutions to complying with the various standards and regulations so that this façade could be done.

We’ve always thought that there was a contradiction in so-called intelligent façades. You need both to defend a building from thermal input, in other words avoid the greenhouse effect in a building with too much sun, too much heat that builds up, and which collects in the interior of the building.

The response these days is to place motorised solar protection on the exterior. We thought that was a contradiction. Why motorise equipment on the outside of the building? When we’re trying to save energy!
To use less acclimatisation.
Our response was to try to find a shape memory material capable of responding like a plant can respond with its leaves etc, that could respond to atmospheric changes. And to find such a substance, a memory shape material capable of defending the building from thermal input like a leaf does. We came across bimetal, a product well known by industrialists. You find it in all machines that produce something, coffee machines, electric irons, etc.
Many things already contain bimetal. We are trying to apply it to the façades so that, according to the temperature, the façade responds, and defends itself automatically without any additional energy input.
And it’s working very well! Very well indeed!
The difficulty is to ensure the durability of our façade device. Trees have the advantage of losing their leaves. They shed their leaves and replace them once a year. We can’t expect a building, unfortunately, to replace its façade every year. Which is a pity.


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